Cette variante est typiquement rencontrée sur les faces supérieures et verticales de la roche en place ou de blocs circalittoraux exposés aux vagues et soumis à des courants de marée faibles à modérément forts, dans le circalittoral. La faune y est souvent clairsemée et l’habitat revêt un aspect brouté en raison de la présence fréquente de Echinus esculentus. La biocénose peut aussi être affectée par l’action des violentes tempêtes d’hiver qui se fait sentir jusqu’en eau profonde. Malgré son aspect austère, la biocénose est relativement diversifiée et comporte une vaste gamme d’éponges, d’hydraires, de bryozoaires et d’échinodermes. Cette variante est située sur des côtes ouvertes ou au large et est caractérisée par le scléractiniaire Caryophyllia smithii, Alcyonium digitatum, l’oursin Echinus esculentus, de grands spécimens de l’éponge Cliona celata, des bryozoaires encroûtants et par des algues rouges encroûtantes. Cette variante tend à être présente en eau profonde (entre 20 et 30 m), mais une eau très claire permet la croissance de certaines algues rouges à ces profondeurs. Les autres espèces observées comprennent de grands individus de Haliclona (Rhizoniera) viscosa, les bryozoaires Parasmittina trispinosa, Porella compressa et Pentapora fascialis, les concombres de mer Holothuria (Panningothuria) forskali et Aslia lefevrii, de même que quelques hydraires comme Abietinaria abietina, Nemertesia antennina, Nemertesia ramosa et Halecium halecinum. Des anémones telles que Corynactis viridis, Sagartia elegans et Urticina felina sont aussi fréquemment observées. Diverses autres espèces caractéristiques de la roche exposée aux vagues comprennent les éponges Pachymatisma johnstonia, Stelligera stuposa, les étoiles de mer Luidia ciliaris, Marthasterias glacialis, Asterias rubens et Henricia oculata, le crinoïde Antedon bifida, la balane Balanus crenatus, le calliostiome Calliostoma zizyphinum et le polychète Spirobranchus triqueter (anciennement Pomatoceros triqueter). La plupart des observations de cette variante ont été faites sur la côte ouest de l’Irlande.Situation : Les habitats exposés de forêts de laminaires et de zones de laminaires clairsemées comme A3.115, comportant des espèces telles que Laminaria hyperborea, sont typiquement observés dans des eaux moins profondes que le présent habitat. En eau plus profonde, on croit que cet habitat devient A4.121 (éponges dressées en eau profonde), car ces deux habitats sont communs sur la côte ouest de l’Irlande.