Cette variante se rencontre souvent sur les parois verticales ou en forte pente de la roche en place et des blocs, généralement abrités des vagues (souvent dans des bras de mer) et soumis à de faibles courants de marée, du circalittoral. A part les grandes ascidies Ascidia mentula et Ciona intestinalis, la colonisation de la roche est plutôt clairsemée. Des scyphistomes sont souvent présents sur les parois verticales. Le broutage par l’oursin Echinus esculentus ne laisse que des algues rouges encroûtantes (qui donnent une couleur rose au substrat rocheux), le scléractiniaire Caryophyllia smithii et le polychète Spirobranchus triqueter (anciennement Pomatoceros triqueter). Il peut y avoir quelques hydraires tels que Nemertesia spp. et Kirchenpaueria pinnata. Les espèces Alcyonium digitatum et Metridium senile peuvent être occasionnellement présentes, de même que les balanes Balanus spp. et l’ascidie coloniale Clavelina lepadiformis. À certains endroits, on peut trouver des échinodermes tels que les crinoïdes Antedon spp., les étoiles de mer Crossaster papposus et Asterias rubens, ainsi que l’ophiure Ophiothrix fragilis (en faible densité). Le crustacé Munida sarsi est susceptible d’être observé dans les fissures et sous les blocs, et l’on peut voir le bernard‐l’hermite Pagurus bernhardus se déplaçant sur la surface de la roche. Le brachiopode Novocrania anomala est souvent observé (notamment là où cette variante est au‐dessus de l’habitat A4.314 par exemple). Le bivalve anomiidé Monia patelliformis (anciennement Pododesmus patelliformis) peut être parfois observé, fixé sur la roche en place ou les blocs.Situation : Cet habitat est typique des bras de mer abrités. Aux endroits légèrement plus exposés aux vagues et aux courants de marée, on peut voir une transition vers l’habitat plus diversifié A4.313. En dessous de l’habitat A4.3111, on peut observer l’habitat A4.314 (en particulier à l’entrée des bras de mer).Variations temporelles : L’abondance de C. intestinalis tend à fluctuer selon les saisons, de sorte que cette espèce peut sembler absente à certains endroits pendant une période de l’année, puis présente à d’autres moments, ce qui modifie l’aspect visuel de l’habitat. D’autres espèces d’ascidies solitaires comme A. mentula et Ascidiella aspersa vivent en général plus longtemps (environ 7 et 3 ans, respectivement).