La seule biocénose décrite est celle à Lophelia pertusa, espèce de coraux froids constructrice de récifs, ayant une large distribution géographique allant de 55°S à 70°N, là où la température de l’eau reste généralement entre 4 et 8°C. Ces récifs sont généralement soumis à des vitesses de courant modérées (0,5 nœuds). La majorité des données d’occurrence se situent dans l’Atlantique nord‐est. L’étendue des récifs à L. pertusa est variable, avec des exemples de plusieurs kilomètres de long et de plus de 20 m de haut en Norvège. Ces récifs se situent à des profondeurs comprises entre 200 et 2000 m sur le talus continental, et dans les eaux moins profondes des fjords norvégiens et de la côte ouest suédoise. Dans les eaux norvégiennes, les récifs à L. pertusa se situent sur le plateau continental et au niveau de la rupture de pente des régions ouest et du nord, au niveau d’élévations locales du fond marin et sur les bords des escarpements. La diversité biologique de la biocénose récifale est approximativement trois fois plus élevée que celle des sédiments alentours (ICES, 2003), suggérant que ces récifs de coraux froids peuvent être des hotspots de biodiversité. Les espèces caractéristiques incluent d’autres coraux durs tels que Madrepora oculata et Solenosmilia variabilis, le grand sébaste Sebastes viviparus et la galathée rose Munida sarsi. Les récifs à L. pertusa se trouvent sur des substrats durs ; qui peuvent être des restes d’anciennes colonies de Lophelia ou sur des dépôts glaciaires. Pour cette raison, les récifs à L. pertusa peuvent être associés aux zones labourées par les icebergs.