Cette variante est typiquement rencontrée sur les parois verticales et la face supérieure de la roche en place et sur les blocs, exposés aux vagues et soumis à de forts courants de marée, du circalittoral. Cette variante est communément associée à des zones où l’eau est très turbide pendant une grande partie de l’année, par exemple autour de l’île d’Anglesey et de la péninsule de Lleyn. Vue de loin, cette variante ressemble à un tapis dense de Tubularia indivisa couvrant les parois, le sol et les blocs de ravins soumis aux courants de marée. On observe souvent T. indivisa croissant à travers la couche formée par des éponges telles que Myxilla incrustans et Halichondria panicea et à travers des taches denses de la balane Balanus crenatus et des tubes des amphipodes Jassa spp. Plusieurs autres espèces d’éponges, dont plusieurs sont communes dans d’autres habitats, semblent tolérer la turbidité de l’eau, là où cette variante est observée. Mentionnons Amphilectus fucorum (anciennement Esperiopsis fucorum), Pachymatisma johnstonia, Hemimycale columella, Dysidea fragilis et Clathrina coriacea. Mis à part T. indivisa, des hydraires robustes comme Nemertesia antennina et Sertularia argentea sont présents par taches. Les anémones Urticina felina, Actinothoe sphyrodeta et Sagartia elegans sont typiquement communes. Un tapis ras formé de bryozoaires Crisiidés, Alcyonidium diaphanum, Bicellariella ciliata, Bugula turbinata et Bugula flabellata peut être présent. On peut parfois observer Alcyonium digitatum, même si cette espèce a tendance à ne pas être aussi dominante que dans l’habitat A4.1122. On peut aussi voir quelques individus de Corynactis viridis, dispersés sur les parois et les blocs des ravins. L’étoile de mer Henricia oculata peut être présente sur les blocs et le sol des ravins, et la faune typiquement présente sous les blocs comprend le crabe Cancer pagurus.Situation : Au‐dessus de cet habitat, on peut trouver une forêt de Laminaria (A3.115).